Ce fut le 20 décembre que les souris, au nombre de cinq, deux mâles et trois femelles, s'installèrent dans la réserve de nourriture. Elles avaient grimpé jusqu'au deuxième étage en empruntant la vigne sauvage dégarnie dont les sarments montaient jusque-là. Le mur ressemblait à une préparation de fibres musculaires, et ce réseau était le seul chemin sûr de la cave à la fenêtre de la réserve.
Leur migration n'avait pas de raison particulière. Seulement que l'ordinaire manquait de nourriture, qu'il y avait à la cave le bruit quotidien du pelletage de charbon, et qu'il n'y avait pas de trou où elles auraient pu se réfugier. L'instinct leur dictait que, dans les trous protégés, elles seraient en même temps rassasiées.
La cave était cimentée, pas une fissure. En été, des caisses de bois s'entassaient dans un coin, mais à l'automne elles disparaissaient. Le charbon restait. Quand . . .
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