« Le bonheur de l'individu hongrois est étroitement dépendant de celui de ses pairs. Le Français peut être heureux même quand l'adversité frappe la classe sociale à laquelle il appartient. La personnalité hongroise est comparable à la molécule qui reçoit toutes les vibrations qui parcourent la masse où elle est noyée ; la personnalité française est un atome qui forme comme un petit monde à soi, sur lequel les événements du reste de l'univers ne retentissent pas aussi directement. »
Aurélien Sauvageot, Découverte de la Hongrie (1937)
La forte présence de l'Histoire dans la littérature hongroise d'après 1945 ne doit pas étonner : elle s'explique aussi bien par les examens de conscience collectifs auxquels, après les cataclysmes nationaux, les écrivains de ce pays se livrent traditionnellement (et quelquefois avec une délectation morose) que par les impératifs du régime communiste qui imposa durant . . .
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