Il était presque dix-huit heures lorsque nous nous sommes rencontrés dans un café du centre-ville de Québec. L'homme était fatigué. Sixième entretien de la journée pour son dernier roman, Un homme plein d'enfance. Promotion oblige. Le sourire lui est revenu lorsque je lui ai annoncé que nous n'allions pas ou peu discuter de ce roman.
Je pense encore que j'écris par inaptitude à vivre. Avec le temps j'ai appris à me débrouiller un peu mieux. J'ai un peu plus conscience de mes manques et de mes possibilités. Mais avec le temps je peux dire que j'écris aussi pour une autre raison : l'émerveillement. C'est tardivement que j'ai découvert l'émerveillement. Je trouve que le simple fait de se lever le matin et de pouvoir parler de la beauté des choses est une chose merveilleuse. La précarité de l'existence est désormais plus présente.
« S'il y a un tragique . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion