Nombriliste comme tous les peuples vulnérables, enclin à n'imaginer aucun analogue à son cheminement, souvent privé ainsi de parallèles stimulants et de comparaisons éclairantes, le Québec publie pourtant et reçoit de l'extérieur de quoi se sentir membre à part entière de la famille humaine.
J'aurais préféré, je l'avoue, que José Luis de Vilallonga dans La sabre du Caudillo1 se fasse moins plaisir et songe davantage à nous. Noble noblement instruit des usages, détenteur d'anecdotes superbement méchantes dont il ne révélera jamais les origines ni même le contexte probable, suprêmement agile dans la distribution des jugements éthiques, l'auteur préfère interroger le sabre de Franco, au risque de n'en rien tirer, que de narrer ce qui devrait être dit. On ne sait trop comment il a été instruit, s'il l'a été, des propos qu'ont tenus sur l'oreiller le gén . . .
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