Il m’arrive d’être sobre. En tout. Partout. Surtout quand je marche avec, sur l’oreille, un gros crayon bien gras, avec, sous le bras, L’errance amoureuse1 de Jean-Pierre Guay qu’une vie affreuse vient d’assassiner. Aujourd’hui je marche avec un sac de piles à plat que je vais déposer au site de récupération où elles seront recyclées pour l’éternité. Ainsi va l’écologie. Nous retournons à la séparation des éléments avant de renaître idiots utiles à la nature dans toute son imposture.
Disons-le tout de suite : Jean-Pierre Guay ne nous conseille pas de nous promener avec des piles à plat, mais avec un gros crayon bien gras, pour souligner à gros traits l’amour dans toutes ses déclinaisons déclamées depuis belle lurette à la buvette du village, ou lues dans de vieilles lettres lénifiantes et parfumées. Son livre de poèmes peut . . .
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