Les éditions de L’Oie de Cravan nous offraient au printemps dernier deux livres aux couvertures fort attrayantes, écrits par des écrivains français réinventant pour l’un le récit de voyage et pour l’autre le recueil d’aphorismes.
Dans Passage public, on suit Joël Gayraud dans ses errances à travers de grandes et moins grandes villes d’Europe – Prague, Rome, Uzerche en Corrèze –, et surtout Paris, dont il semble connaître les recoins les plus singuliers. Ainsi nous amène-t-il dans ce parc de l’enfance, le square d’Anvers, à une époque où les jeux tenaient plus du théâtre que de la performance, ou dans cette rue Sigmund Freud, entre le XIXe arrondissement et la banlieue, sorte de no mans land ignoré par les graffiteurs mêmes, repaire de sans-abris et de tout ce que la société refoule. Ballades, donc, géographiques, mais aussi politiques, sociales, parfois surréalistes ; on pense . . .
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