Spécialiste en reliure d’art, Denis Giroux redonne une jeunesse à des livres anciens. Or l’artisan écrit, aussi, pour mieux comprendre ce qui l’angoisse à propos du vieillissement, de la mort. Il doit combattre cette damnée peur stérile et paralysante, ici comparée à la Méduse qu’il lui faut terrasser, s’il veut retrouver une certaine sérénité. Au cœur de sa démarche d’écriture, sa mère Pauline, maintenue en vie dans un état végétatif. Que reste-t-il de la femme forte et aimante une fois que la machine corporelle s’est détraquée pour de bon ? Comme si les motivations du relieur l’engageaient corps et âme, Giroux entreprend avec bienveillance de retrouver la noblesse de celle qui lui a donné le jour, en mettant des mots sur le passé perdu.
Ce qui commence comme une biographie artisanale se transforme petit à petit en hommage à la grandeur d’une de ces femmes ordinaires. Ce drame raconté sobrement arrive . . .
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