« Depuis presque un an, maintenant, il prend des photos d’objets abandonnés. » Dès la première phrase, aussi sûrement que la tiédeur de certains soirs de fin d’hiver annonce le printemps, le lecteur sait qu’il entre dans l’univers de Paul Auster. Univers aux tonalités, aux thèmes bien définis, qui se prolongent et se redéfinissent d’un roman à l’autre. Le photographe du présent roman se nomme Miles Heller, un jeune homme à la dérive qui travaille pour une compagnie spécialisée dans l’enlèvement de rebuts à la suite de reprise de finance. Nous voilà plongés au cœur de l’hécatombe des subprimes aux États-Unis, dans une Amérique qui n’a d’idyllique qu’une vision tronquée de la réalité. On pense aussitôt à Moon Palace et à la descente aux enfers qui ne manquera pas de s’ensuivre. Mais ce . . .
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