« Josette Clotis n’existe pas sans Malraux. » Ce constat brutal mais irréfutable, émis dans l’éclairante préface de François Ouellet, s’applique hélas à plus d’une autrice autrefois privée de visibilité au profit d’un mari, d’un amant, d’un père ou d’un frère écrivain. Quand cette occultation frappe une œuvre de la trempe de ce roman initialement paru en 1934, c’est carrément scandaleux.
Ce sont effectivement les lecteurs familiers avec la vie d’André Malraux qui s’avèrent les plus susceptibles de connaître, ne fût-ce que de nom, cette écrivaine et journaliste décédée à 34 ans, en 1944, de façon horrible (après avoir eu les jambes déchiquetées par un train). De la liaison passionnée qu’elle avait entretenue avec l’auteur de L’espoir étaient nés deux fils, Gauthier et Vincent Malraux, eux aussi morts de manière tragique (dans un accident . . .
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