Une politique du jardin. En cultivant le sien, Candide, le personnage du conte de Voltaire, tourne le dos à la marche du monde. Le jardin est pour lui un refuge. Et si jardiner était plutôt un acte de résistance ?
La poètessayiste entomophile rappelle qu’à propos de ses fleurs, Jim Harrison se demandait si elles lui causaient du tort en « [le] tenant à l’écart des grands problèmes ». « Bien sûr, avait-il répondu, mais les grands problèmes n’ont pas besoin de moi. » En déduirons-nous que le jardin n’offre qu’un refuge ? Qu’il est synonyme de démission ? Geneviève Boudreau montre au contraire qu’il correspond à un acte de résistance. Ce en quoi, selon l’esprit dans lequel il est entrepris, le jardin constitue une forme bien particulière d’engagement politique.
Le chaos du monde correspond à un amas confus de choses et de phénomènes apparemment hétéroclites dont l’ordre . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion