Ce qu’il me faut dire immédiatement : Roland Bourneuf m’a enseigné, et tellement bien que je lui ai demandé, c’était en 1978, de diriger mes études de maîtrise, ce qu’il a accepté. Je le désigne volontiers comme mon maître, ainsi que les compagnons appelaient celui qui leur apprenait à travailler, de chantier en chantier. Si j’y tiens, en dépit de l’anachronisme, c’est qu’il favorisait l’expression de la sensibilité dans l’interprétation des œuvres, de préférence à l’application d’un cadre théorique (approche que je ne récuse pas et à laquelle je ne dédaigne pas d’emprunter, mais qui s’accordait moins à ma nature et à mes désirs). Aussi parce que l’image de ces artisans parcourant les routes convient à l’écrivain qui a si souvent traité de la route, du chemin, du parcours, ce dont témoignent les titres mêmes de certains de ses livres :
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