Hélène Leclerc habite le monde en poète. Elle écrit de brefs poèmes – que l’on appelle haïkus – où la vie se déploie et s’éveille. Ces trois petites lignes, qui ressemblent à une respiration, apportent un rythme très particulier à la poésie. Elles nous apprennent à lire, elles nous réapprennent à voir. En aérant le poème, Hélène Leclerc nous rappelle la nécessité de la lenteur et de la méditation.
Ses haïkus apaisent notre agitation et laissent entendre, souvent pour la première fois, le chant allégé de la terre. Ainsi, le vaste univers qui nous entoure prend la parole. Elle écrit dans son très beau recueil Des étages de ciel :
au bout du champ
une silhouette familière
la montagne bleue
Immédiatement on aime cette « montagne bleue », mystérieuse présence rendue visible grâce à l’écriture. Elle se tient au bout du champ, mais aussi au . . .
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