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LA CANDEUR DU PATRIARCHE
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Bientôt nonagénaire, le « promeneur solitaire » revient chuchoter à l’oreille de ses lectrices et lecteurs ses inquiétudes, ses réflexions, ses souvenirs. Il rappelle combien une vie est si vite passée et s’inquiète de l’approche du néant, qu’il appréhende.
D’emblée, Gilles Archambault l’avoue : « Je n’ai jamais pu m’habituer au temps. Même à vingt ans, le passage des années m’effrayait ». Le temps qui passe reste encore, dans son dernier ouvrage, l’une de ses principales préoccupations. En corollaire, le départ de ses amis peut lui inspirer un sentiment de profonde injustice, notamment celui de François Ricard, qui représentait pour lui « l’incarnation rêvée de l’amitié », en plus d’avoir agi comme son conseiller littéraire pendant plus de quarante ans, auprès de trois maisons d’édition. En compagnie de leur autre ami très cher, Jacques Brault, ils avaient d’ailleurs jadis fondé les Éditions du Sentier.
Celui qui se qualifie maintenant d’« observateur déboussolé » et de « visiteur en partance » aborde à nouveau, sans surprise, des thèmes récurrents dans son œuvre : la filiation, lui qui est désormais arrière-grand-père, et qui s’étonne toujours d’avoir joué un rôle de père qui le dépassait. Il revient également sur sa relation avec sa femme, décédée il y a une douzaine d’années et dont les photos ornent toutes les pièces de son appartement. Il avoue avoir été pour elle un piètre compagnon à certaines occasions. Il mentionne des lectures qui l’ont interpellé, en lui rappelant l’absurdité de la condition humaine ainsi que les fumisteries que représentent les religions à ses yeux. Il réfléchit à l’approche de la mort, tout en refusant de gémir sur son sort. Ce qui ne l’empêche pas de mentionner avoir déjà, dès dix-sept ans, considéré la vie comme une aventure parfois abracadabrante. De façon plus légère, il se remémore ses voyages à Paris, sa « destination d’élection » où il s’est rendu, avec bonheur, encore récemment.
Comme il en a l’habitude, il souffle de nombreuses autres confidences à l’oreille de ses lectrices et lecteurs, qui le liront certainement à nouveau avec grand plaisir.
Il ne reste qu’à vous dire : « Au prochain rendez-vous », monsieur Archambault !