Thumps DreadfulWater est photographe à la pige et ancien policier. Il s’est établi à Chinook, où il espère panser les plaies de son passé. Le shérif Hockney, prévoyant un voyage, lui propose de le remplacer temporairement. Et ce, juste au moment où deux cadavres sont sur le point d’être découverts…
Bien que cela pourrait lui permettre d’acquérir la cuisinière au gaz qu’il convoite, Thumps ne se montre pas très enthousiaste à l’idée de jouer à nouveau les shérifs par intérim. Et puis, ce que l’on croyait d’abord être un meurtre suivi d’un suicide s’avère un double assassinat. Les deux victimes, James Lester et Margo Knight, qui dirigent la compagnie Orion Technologies, affirment avoir développé une technique susceptible de révolutionner le secteur des ressources énergétiques. C’est que, en plus de servir à mesurer les nappes aquifères, celle-ci peut également s’appliquer aux gisements gaziers et pétroliers.
Un congrès sur l’eau explique la présence de Lester et Knight à Chinook. Sans compter que leur entreprise a foré à proximité des puits expérimentaux pour mesurer la nappe aquifère de Bear Hump, dont la propriété va bientôt être rétrocédée aux Pieds-Noirs. Thumps est lui-même Autochtone et il entretient des liens avec plusieurs membres de cette nation, en particulier avec la belle Claire Merchant, qui fait battre son cœur et avec qui il a une relation quelque peu compliquée. Il finit donc par accepter le poste offert par le shérif, et plusieurs suspects se trouvent sur sa liste…
Dans ce nouveau polar mettant en vedette Thumps DreadfulWater, des éléments des enquêtes antérieures du héros sont parfois évoqués, mais la lecture des précédents ouvrages de la série n’est aucunement nécessaire à la bonne compréhension du présent roman.
La narration et les dialogues empreints d’un humour particulièrement savoureux et ironique comptent pour beaucoup dans l’attrait que présentent les textes de King. Les phrases et expressions brillantes et spirituelles abondent. Un exemple : « Quant à Knight, c’était une solitaire avec un fond de méchanceté grand comme la Californie ».
Il faut enfin mentionner la remarquable traduction en français international de Lori Saint-Martin et Paul Gagné.