Il y a quelque chose de Belle du Seigneur, le chef-d’œuvre d’Albert Cohen, dans cette biographie romancée retraçant les derniers mois de la vie de Stefan Zweig et de son épouse, exilés au Brésil, fuyant l’Anschluss. Même si Laurent Seksik propose une reconstitution fidèle des faits (l’auteur affirme ne rien avoir inventé), il se dégage de son texte une puissante intensité dramatique. Comme Cohen, Seksik a écrit un roman d’amour tragique. Nous accompagnons Stefan et Lotte Zweig comme nous suivons Ariane et Solal, c’est-à-dire dans l’intimité de deux êtres sur le point de se perdre.
Chaque chapitre porte le nom d’un mois, de septembre 1941 (date de l’arrivée du couple à Petrópolis) à février 1942 (date de son suicide). Pourquoi avoir choisi le Brésil ? D’abord, parce que cette ville baignée de soleil était toute désignée pour les bronches fragiles de Lotte. Ensuite . . .
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