Née à Craiova, Cristina Montescu a étudié les langues et la littérature française en Roumanie et au Maroc. Elle a obtenu une maîtrise en études françaises au Québec où elle demeure depuis 2004. Ses poèmes et ses nouvelles ont été publiés dans plusieurs revues littéraires. Son deuxième recueil de poésie, Tristesse à chien mauve, a paru à l’automne 2009 aux Écrits des Forges.
Pour peu que l’on soit attiré par une poésie romantique, toute en teintes ensoleillées, mais ô combien personnelle, le recueil La margelle du soleil envoûte. Certains poèmes témoignent de passages à vide, mais toujours l’auteure est à la recherche de lumière. Les rayons incandescents transpercent toutes les pages du livre, l’amour est partout présent : l’amour de soi, le couple ou l’absence de celui-ci.
Analyser un tel recueil peut être difficile, puisqu’il s’adresse avant tout aux sens. Les textes, de vrais petits bijoux, sont finement enfilés à l’intérieur de chapitres nommés avec poésie ; notons par exemple « Les orteils des étoiles ».
Il est difficile de ne pas vibrer à l’unisson avec ces courtes touches poétiques d’une réelle beauté, qui frappent dans le mille. La lecture de ce recueil m’a complètement soufflée, laissée sans voix. Enfin, elle m’a laissée totalement remplie par la voix de Montescu.
Bref, La margelle du soleil est un livre qui « beugle de soleil », pour reprendre les mots de l’auteure. On y trouve la beauté du choc des images, une poésie à la fois simple et riche. Les poèmes y sont courts, justes. Mais la plus grande force de cette œuvre, c’est qu’elle demande à être relue. Il s’agit ni plus ni moins que d’un buffet de canapés de mots délicieux qui donnent un petit frisson à chaque nouvelle bouchée.