Alice Awashish-Lamontagne, l’héroïne du roman, pense aller au dépotoir se débarrasser de l’urne mortuaire de son père, le Cri Isaac Awashish, mort récemment d’une cirrhose du foie sur un banc de parc de Montréal. À 25 ans, elle a coupé depuis longtemps les ponts avec ce géniteur itinérant et alcoolique qui l’a autrefois abandonnée avec sa mère.Puis, sur les conseils de Marie, sa meilleure amie, elle se ravise et décide de faire douze heures de train, aller-retour, jusqu’à son village natal de Mékiskan, pour disposer de l’urne. Elle en reviendra transformée.Alice est d’abord en effet peu encline à se rendre dans ce coin « perdu et oublié, effacé de la carte » que l’éditeur situe avec raison en Abitibi (où d’ailleurs a vécu l’auteure). Dans le rang de la rivière Mékiskan, elle parvient à la fruste cabane de la vieille et courageuse Lucy, la cousine . . .
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