L’humour ne se refuse à rien ou presque. L’histoire nous a appris que, traités avec doigté, plusieurs sujets parfois tabous peuvent tirer de francs sourires sans que leur gravité en soit altérée. Aussi la Grande Guerre, la Der des Ders, selon le souhait formulé par les nations du monde endeuillées de millions de morts, n’a-t-elle a priori rien d’amusant en soi. Pourtant, Bernard Andrès montre dans son plus récent opuscule, composé de deux essais parus auparavant dans Les Cahiers des Dix, que le « rire armé », cette « arme de distraction massive », selon la belle formule de Matthieu Frachon, a permis à de nombreux troufions de survivre à la terrible réalité du combat.
Quelque 35 000 Canadiens français ont pris part à la Première Guerre mondiale. Ce sont des Poilus, des poils-aux-pattes, comme on les appellera, moins en raison de leur pilosité abondante que de leur courage remarquable et de leur vaillance à toute épreuve. De . . .
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