« Je suis né, m’a-t-on dit, à la fin de l’été, d’un père qui croyait que c’était le matin et d’une mère pour qui c’était le crépuscule, dans un rang qui n’avait pas de nom propre… » C’est en ces termes qu’Alexandre, le narrateur qu’on retrouve d’un roman à l’autre dans l’œuvre d’Yvon Rivard, évoque sa naissance. Comment, dès lors, ne pas chercher à comprendre qui l’on est, quelle est notre place dans le monde ? Comment ne pas se sentir happé par le monde extérieur sitôt sorti du rang, de l’enfance protégée de toutes parts, et vouloir constamment y revenir une fois que l’on a pris la mesure de la vastitude du monde et de notre impuissance à pouvoir embrasser tout ce que notre regard dévoile, assumer tout ce que l’on désire être ? Comment réconcilier l’aube et le crépuscule sans se perdre entre . . .
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