Deux premiers livres parus récemment annoncent deux auteures qui mériteront assurément d’être suivies au cours des prochaines années. Dans le premier cas, Les papillons boivent les larmes de la solitude1, d’Anne Genest, il s’agit d’un recueil de nouvelles, pourrait-on dire classique, dont certaines, comme c’est l’usage, ont d’abord paru dans des revues ; dans le second cas, Faunes2, de Christiane Vadnais, la forme retient d’emblée l’attention : plus hybride, elle emprunte tout à la fois à l’univers de la nouvelle, du conte, voire du roman court, et est intrinsèquement liée au propos qui, entre autres choses, illustre la porosité des frontières et la fragilité tout autant que la puissance de la nature. Toutes deux, à leur façon respective, nous livrent une vision du monde qui, sans être dénuée d’inquiétude, ne l’est pas pour autant d’espoir . . .
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