Jean Basile était un dilettante. Ce mot peut être pris en mauvaise part. On pense à un butineur, éparpillé de manière superficielle. De fait, le savoir de Jean Basile paraissait vaste, mais n’était pas nécessairement profond en proportion. Dans sa préface à Cette langue dont nul ne parle (VLB, 1985) de Denis Vanier, d’entrée de jeu, il tance le poète sur son orthographe fautive de Hölderlin, mais lui-même, quelques lignes plus loin, estropie le patronyme du controversé Teilhard de Chardin.
Pour Jean Basile, le savoir universitaire était « caduc », selon son mot. À mon humble sujet, il écrivit au même Vanier (lettre du 6 mai 1988) : « Encore un peu trop universitaire à mon goût ». Renchérissant, j’ajouterais volontiers que mon environnement professionnel n’est pas toujours stimulant sur le plan des idées. Dans un colloque, un pédagogue patenté nous prévint avant de nous asséner la lecture monocorde de sa communication : « Je vais vous ennuyer . . .
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