Toute rupture soulève le plus souvent davantage de questions que de réponses : que nous est-il arrivé ? À qui la faute ? Aurions-nous pu éviter l’irréparable ? Est-il encore possible de corriger les choses ? Et à quel prix ? C’est en quelque sorte à ces questions, et à bien d’autres, que tente de répondre Jonathan Coe dans Le cœur de l’Angleterre1, roman amorcé au lendemain du vote sur le Brexit pour tenter de comprendre le choc sismique qui venait de secouer l’Angleterre. Les Anglais aiment bien faire des blagues sur le climat pluvieux et brumeux de leur île, mais on ne peut pas dire que le cœur était à la fête le 23 juin 2016. Quatre ans plus tard, alors que rien n’est réglé, ni ne paraît en voie de l’être, on cherche toujours à pratiquer un impossible pontage.
Les lecteurs familiers de l’univers romanesque de Jonathan Coe retrouveront les personnages qui apparaissaient . . .
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